7 février 2006
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07:43
En travaillant ici, je réalise la chance des Français. Ici, pour avoir des soins, il ne suffit pas de se pointer à l’hôpital, mais il faut d’abord payer ! Pas de Fcfa, pas de soins ! Ainsi, une jeune fille arrive en se tordant de douleur (péritonite), une opération est donc indispensable (Ad Lucem possède un bloc), il a fallu attendre 3 jours avant de l’opérer afin que ces parents puissent rassembler un peu d’argent. Et contrairement aux hôpitaux publics, à Ad Lucem, on accepte de soigner même si la totalité des frais ne sont pas réglés.
En cas de grande urgence ou d’accouchement par ex., les soins sont quand même donnés mais on ne manque pas de présenter la facture à la famille même après le décès de la personne. Vendredi dernier, un homme est arrivé inconscient, il s’était fait tabassé dans la nuit et avait une grosse hémorragie à la tête. Malgré les soins qui ont été effectués, il est décédé dans l’après-midi. Tout son entourage (une 50aine de personnes) était présent, les femmes criaient, se roulaient par terre ou dansaient en implorant le ciel. Et le médecin est allée leur présenter la facture, en leur précisant que pour récupérer le corps de leur fils, il fallait payer.
Tout ça peut paraître choquant mais sans cela, l’hôpital n’aurait plus qu’à fermer ces portes empêchant des centaines de personnes d’accéder aux soins.
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7 février 2006
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07:42
Tous les matins, j’ai environ 20 minutes de taxi pour rejoindre mon hôpital à Bonamoussadi. Il est 7h et Douala est pleine de vie. C’est fou, il y a des gens partout qui marchent le long de la route, qui prennent les motos taxis (parfois trois ou quatre personnes sur la même moto !), ce n’est pourtant pas le centre ville. Mais où vont-ils tous ces gens ?? Ce qui est impressionnant c’est de voir tous les enfants de 3 à 20 ans en uniforme impeccable, malgré toute la poussière, qui se rendent à l’école. Dans ce grand bazar, ils arrivent même à être à l’heure ! Les enfants sont très autonomes et je prends donc parfois le taxi avec un petit de 5 – 6 ans qui se rend tout seul à l’école ! Chaque école ses couleurs : bleu, marrons, bleu et jaune, vert et blanc… Bref il y a tout, même du rouge à points blancs, chez les Jésuites !
Et après les embouteillages, quelques arrêts pour prendre ou laisser des passagers, parfois écrasées entre la portière et une mama camerounaise (car les taxis le matin sont « bâchés », c’est-à-dire que la place est optimisée au max : 3 ou 4 personnes derrière et 2 sur le siège passager à côté du chauffeur), j’évite la grosse flaque d’eau en descendant du taxi (mais pourquoi me laissent-t-ils toujours devant cette mare ????), et me voilà devant mon bel hôpital Ad Lucem ! Et bien, je l’aime ce trajet !
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3 février 2006
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07:46
Nous avons passé le week-end dernier à Kribi ; c'est LA "station balnéaire" du Cameroun. On s'attendait à un coin déjà pollué par un tourisme de masse, et bien pas du tout ! Il y a bien quelques hôtels relativement luxueux, mais l'environnement reste tout à fait raisonnable.
Nous avons pu loger dans une mission de frères spiritains, près des chutes de la Lobé. De nombreuses congrégations ont des maisons de repos souvent très bien placées et très agréables. Et nous, en tant que coopérants DCC, sommes les bienvenus dans ces boutiques, ça a du bon la coopé !
Au programme : visite des chutes de la Lobé, baignade (l'eau est à 25°...), poisson braisé, crevettes, pirogue dans la forêt etc... Bref un vrai week-end vacances ! On a mis des photos en ligne.
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26 janvier 2006
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Voilà, après quasiment une semaine d'essais infructueux, on a enfin réussi à envoyer notre premier gros mail commun... On a tout eu ! Les pannes de cyber, les blocages de yahoo, le débit trop lent, l'effaçage de clé usb etc... Mais cette fois c'est bon !
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18 janvier 2006
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18:02
La vie camerounaise
Second WE à Douala, sous cette chaleur tjrs humide, cassante et fatigante surtout quand on s’est levé à 6h15 même le samedi pour travailler ! Douala est une grosse ville très animée en semaine mais il faut savoir qu’à partir du samedi midi, bcp de magasins ferment, peu de gens dans les rues (en tous les cas dans notre quartier), c’est un peu déprimant. Et nous qui nous disions avant de partir, on va vivre à la Camerounaise, pas de clim (elle est dans toute les chambres chez les frères qui nous logent pour l’instant !), pas de superflu…, on se retrouve à barbouiller dans la piscine de la procure pour les missionnaires (coopérant, c’est presque missionnaire, non ?), le bonheur !
Un dimanche à Limbé
Grâce à Arnaud (qui fait un VIE), nous avons fait notre première sortie de Doula dimanche. Direction Limbé, sur la côte à une bonne heure de route ! Après avoir traverser le fleuve Wouri, passer quelques contrôles de Police avec le sourire et slalomer pour éviter les trous ou les motos qui pullulent ici, nous sortons de Douala et trouvons une belle route jusqu’à Limbé bordée de palmiers, bananiers, et hévéas ( qui produisent le caoutchouc). La chaleur ne nous a pas abandonnés et nous sommes heureux de nous baigner. Le sable est noir (une ptite pensée pour Claire). Nous sommes accueillis pas une 10aine d’enfants qui nous emmènent dans l’eau ; on discute comme on peut en anglo-camerounais puisque Limbé est en région anglophone. Très bon moment !
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12 janvier 2006
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07:59
Déjà plus d'une semaine que nous sommes arrivés !
Nous continuons de prendre nos repères dans cette ville où tout est compliqué. Nous avons pu profiter de notre week end pour souffler et découvrir un peu plus Douala. Les coopérants (et V.I.E, merci Arnaud !) déjà présents sont d'excellents guides, et en quelques visites de coins stratégiques, arrivent à nous donner une image plus sympathique de cette grosse ville.
Nous vivons toujours chez les frères (chez qui nous sommes royallement reçus) et commençonc à avoir des pistes sérieuses pour des appartements. Nous devrions donc déménager dans les prochaines semaines.
Tout prend des proportions démesurées à Douala. Les chauffeurs de camion-citerne sont en grève depuis 2 jours, et déjà les rues de Douala sont pleines de voitures en panne sèche. Il faut dire que les camerounais ont l'habitude de mettre dans leur réservoir le minimum d'essence possible (l'équivalent de 3-4 euros à chaque fois) ; tout va donc très vite ! Bien sûr, les taxis en ont profité pour doubler le prix de la course.
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7 janvier 2006
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11:25
Bonjour à tous et bienvenus sur notre blog !
Arrivés depuis 3 jours, nous nous acclimatons petit à petit à notre nouvelle vie. Nous avons été accueillis mardi soir par certains collègues de JB. Ca démarre très fort puique le boulot a déjà commencé, à l'IST pour JB et à l'hôpital de la fondation Ad Lucem pour Mathilde (qui n'est en fait pas tres éloigné de chez nous).
Premières impressions ; tres positives, après le tableau apocalyptique que l'on nous avait fait de Douala. La chaleur est très supportable et nous ne nous sentons pas en insécurité...
N'hésitez pas à laisser vos messages ou nous envoyer des mails, ca nous fera plaisir d'avoir de vos nouvelles !
M & Jb
Published by Mathilde et Jean-Baptiste Luquiau
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